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Tests sur les animaux dans l’industrie cosmétique.

 

Position de DETIC

 

En Belgique, l’industrie cosmétique ne pratique pas de tests sur des animaux et ce, de longue date.

Une pratique interdite depuis 2005 pour les produits cosmétiques.

 

Il est fondamental de rappeler qu’en Europe, la mise en œuvre de tests sur animaux pour évaluer les cosmétiques (produits finis) est interdite depuis 2005.  L’évaluation par des tests sur animaux des ingrédients utilisés par l’industrie cosmétique est, quant à elle, interdite depuis 2009.  L’industrie cosmétique respecte strictement la réglementation européenne en cette matière.

Seuls subsistent quelques tests sur animaux autorisés jusqu’en 2013 pour l’évaluation des ingrédients des cosmétiques.

Ils concernent, majoritairement, l’évaluation des toxicités systémiques et au long terme.

Il y a 10 ans déjà, seuls 0,03% des tests sur animaux étaient pratiqués dans l’objectif d’évaluer la sécurité des ingrédients des cosmétiques ! 

Dans la pratique de ces tests, rendue obligatoire par la réglementation européenne dans l’objectif de protéger la santé du consommateur, l’industrie applique la règle des 3 R qui prévoit, outre le remplacement du test par une méthode alternative si elle est disponible, la diminution maximale du nombre d’animaux et la limitation des conséquences du test sur les animaux utilisés.

A une échelle globale, ces derniers représentent une infime partie des tests sur animaux pratiqués (moins de 0.015 %)* en Europe par toutes les parties impliquées :  différentes industries, centre de recherche, universités, …

 

Une industrie proactive dans la recherche d’alternatives

 

Voilà presque 20 ans que l’industrie cosmétique s’implique dans une recherche intensive de méthodes alternatives destinées à remplacer les tests sur animaux.

Cet élan s’est concrétisé notamment en 2005 par la participation de l’industrie cosmétique à l’EPAA (The European Partnership for Alternative Approaches to Animal Testing) sous l’égide de la Commission de l’Union européenne.

D’autre part, le secteur a débloqué des budgets considérables pour la mise en œuvre de tests alternatifs notamment dans le contexte des programmes cadres européens.

Globalement, tout apport confondu, près de 200 millions d’euros ont été consacré en Europe à ce type de recherche.

 

Actuellement, la communauté scientifique est confrontée à une impossibilité de rencontrer la date butoir de 2013 pour le remplacement des quelques derniers tests sur animaux par des méthodes dont la prédictivité en matière de sécurité doit être dument validée et vérifiée.  Il est essentiel de rappeler qu’il s’agit d’une minorité de tests portant sur une toxicité au long terme ce qui impacte le temps nécessaire à leur validation.  La Commission elle-même reconnait qu’il sera scientifiquement impossible de rencontrer les exigences du règlement en matière d’interdiction des tests sur animaux. 

L’industrie cosmétique plaide pour une poursuite de la recherche en matière d’alternatives et un échelonnement des mesures d'interdiction (2013) au fur et à mesure de la disponibilité de ces méthodes.

Dès 2013, l’industrie cosmétique sera dans l’impossibilité de développer de nouveaux ingrédients et de répondre aux requête du SCCS** en matière de nouvelles données toxicologiques.

Elle sera dès lors dans l’impossibilité de s’adapter à l’évolution des connaissances et devra renoncer à de nombreux ingrédients.  Il s’agit d’une situation grave pour une industrie qui réalise 20% de ses résultats grâce à l’innovation.  S’il est souhaitable de repousser la date butoir imposée par le règlement 1223/2009 relatifs aux cosmétiques, ou de développer une approche de remplacement « partiel » des tests sur animaux (échelonnement), il est plus essentiel encore de doper la recherche scientifique en matière d’alternative afin d’empêcher un recul scientifique en la matière.

L’industrie cosmétique, industrie de l’hygiène et du bien-être, se préoccupe par essence de la sécurité et de la santé du consommateur. Une évaluation de sureté des ingrédients utilisés est nécessaire à la protection du consommateur.  C’est dans ce contexte qu’il est souhaitable de repositionner la problématique des tests sur les animaux.  Cette problématique est depuis de nombreuses années au cœur des efforts de l’industrie cosmétique qui ambitionne de pouvoir éliminer totalement les derniers tests sur animaux tout en garantissant le respect des standards les plus stricts pour la sécurité des consommateurs.

 

* Chiffre de la Commission de l’Union européenne

** Scientific Committee for Consumer Safety (Europe)